La polémique Foodle... stratégie ou maladresse ?

Depuis lundi, nous les blogueurs et blogueuses culinaires, nous indignons de voir nos recettes et photos exploitées par le site Foodle (groupe SEB) sans autorisations ni accords préalables de notre part.

Pour (ré)expliquer rapidement, Le Foodle englobe plusieurs éléments : une tablettes tactile, une communauté de membres et une bibliothèque de recettes (elles-mêmes intégrées par les membres).

Le principe de base serait bien... si le fond n'était pas pourri !

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Comme des sardines en (cyber)boite.

Début de semaine, Alter Gusto alerte la communauté culinaire de ce qu'il se passe sur le site Foodle.

La page "Halte au plagiat culinaire" l'avait fait quelques jours avant mais le message était passé un peu inaperçu... dommage, ce sont souvent eux les premiers à défendre nos intérêts. Bref, revenons au sujet.

Hop Hop Hop, tout le monde en parle et le sujet prend de l'ampleur.

Chacun y va de son petit mot sur Facebook ou sur Twitter à grand renfort de #.

L'agacement est grandissant et toute la blogosphère culinaire s'emporte dans le tourbillon du scandale : "SEB c'est pas bien", "Comment SEB vole les blogs cuisine", ...etc.

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La cerise sur le gâteau. 

Bien entendu, le Foodle est innocent. Ce sont les membres qui ajoutent les recettes pour les avoir dans leur bibliothèque culinaire (oh les méchants ^^).

Bénéfice du doute... environ 30 secondes !

On découvre alors que les membres "actifs" du site sont en réalité des salariés du groupe (et en plus on nous prend pour des c***) ! 

Bien évidemment, le site se dédouane de nouveau... ni Seb ni le Foodle n'auraient donné une telle consigne, il s'agirait juste de salariés zélés !!!

(Ben voyons ! en rentrant de sa SEB-journée, le SEB-employé se dit qu'il est vraiment très SEB-corporate  et que, plutôt que de s'occuper de ses SEB-mouflets ou de SEB-cuisiner, ce soir il va SEB-alimenter son profil Foodle parce que nous dit-on "c'est comme une drogue" ... SEBastien c'est fou (NB : émission des années 1980-90) !

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La blogosphère culinaire s'emballe.

On se renseigne, on écoute, on lit les articles  de L'Express, du Nouvel Obs, des blogs (Stella cuisine, le bonheur est dans le plat, ...). 

Bref, on s’énerve... l'ennemi public n°1 de la blogosphère culinaire : Le Foodle !

Pour le site, il s'agit d'une "plateforme test", les erreurs aideront à améliorer le service.

A nous de leur signaler les recettes "volées" et ils les retireront dans les plus brefs délais...

J’envoie donc un mail très cordial à 18h00 avec les liens de mes recettes repérées sur le site, et à 18h30 la réponse, tout aussi cordiale, me disant que les recettes en question n'apparaissent plus (erreur 404 cette page n'existe pas).

Alors le problème serait-il réglé ? Et bien non toujours pas !

Le Foodle c'est plus de 35000 recettes... et toutes les vérifier est simplement impossible.  
Je vais vous surprendre mais oui, le blogueur a une vie en dehors de sa page perso !

Chacun y va de sa solution : procès, boycott, factures, ...mais bien sûr !

Et concrètement où en sommes nous ? Et bien nul part ! Le schmilblick n'a pas avancé !

 

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Vous prendrez bien un petit buzz ? 

Le plus simple et le plus rapide serait que le Foodle décide d'effacer leur base de données pour repartir à zéro dans de bonne conditions déontologiques...

Mais la polémique Foodle VS blogs culinaires fait aujourd'hui le buzz ! Et ça, ça n'a pas de prix ^^ !

Le buzz (scandale, polémique, ...appelez-le comme vous voulez) est une nouvelle forme de communication, on la qualifie aujourd'hui de "spectaculaire". Depuis peu, cette technique est utilisée comme moyen de communication publicitaire à moindre coût. 
Ainsi, un article dans la presse, un reportage TV ou encore un blogueur énervé bien en vue vont être le moyen de s'offrir une visibilité nationale, voire internationale en un minimum de temps et d'argent.

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Le dindon de la farce.

Quand on ne peut pas se payer des espaces publicitaires, il ne reste que le buzz médiatique pour faire parler de soi. En bien ou en mal d'ailleurs, du moment qu'on en parle.

Avant de chercher des solutions, encore faut-il se poser LA question : Quels sont les impacts de cette polémique pour le Foodle ?

1- Rien que dans ce billet, je cite le nom Foodle au moins une 10aine de fois !

2- En quelques jours, le nombre de clics et de visites ont explosées sur leur site !

3- Les articles presse et billets postés sur les blogs (je ne parle même pas des réseaux sociaux !) font connaitre le Foodle.

Volontaire ou involontaire, la communication par le scandale peut être payante même si elle reste risquée. La polémique contribue à la connaissance produit. 

Si l'on y regarde de plus près, aujourd'hui le leader de ce genre de tablette c'est QOOQ : 380€, fabrication française, 3800 recettes uniques. 
Mais si l'on demande à notre fidèle ami Google, vous verrez qu'ils nous suggère aussi la tablette Foodle, 199€ pour 35000 recettes !

Et que demande le peuple ? et bien le peuple veut du pas cher et du complet, il se fout du "pillage" de nos blogs ! "Plus radin, plus malin" qu'ils disaient ! (je ne fais pas de généralité mais on en est tous là : c'est la CRISE ^^)

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Tout comme bon nombre de blogueuses, je me sens "volée".  
Tenir un blog prend du temps et demande un véritable investissement personnel. 
Nous ne gagnons pas notre vie ainsi, on essaye juste de vous faire partager notre passion... gratuitement ! Et c'est bien ce dernier mot qui est important ! 
Aujourd'hui nous fournissons un réel travail que le Foodle pille et exploite en toute impunité.

Je ne critique ni ne juge personne, mais ne soyons pas naïfs sur ce qu'engendre notre agacement. En plus de voler nos blogs, le Foodle fait sa pub sur notre dos.

A savoir maintenant s'il s'agit de stratégie ou d'une véritable maladresse de communication !